Je vis trop loin de ces montagnes de jamaïquain, Man, trop loin de ces towers élevées de l’Amérique du nord. Loin des bidonvilles de Caracao, trop loin de ces ghettos en Côte-d’Ivoire ou Soweto.
Reculé de 8000 kilomètres environ de mon 971, je ne trouve pas les clefs de chez moi, mais franchement tout va bien, viens. Et toi : bien ou bien ? Six ans que je n’ai pas vus le pays, au fait, mec, je te dois combien déjà ? Ah ouais ! Tant que ça, plus les taxes et intérêts chien, je dois marcher droit malgré tout ce que je vois.
Rester fort, faire des études, mettre de côté, très chaud pour les études si tu travailles en intérim, gérer sa relation, gérer sa passion, filer au comptoir, prendre un billet, dire au revoir a tout le monde. Revoir sa famille, retrouver ce brin de racine, une de celle qui te ravive le cœur et qui te réanime.
Refrain :
On aimerait tous, rentrer au pays. Chaque fois qu’on en a envie, retour aux sources.
On aimerait tous, voir du pays. On a besoin de ça, mais on est trop loin.
Eh Man tu as trouvé ton billet, yé Man je l’ai et toi.
J’ai galéré sur Internet pour le mien, pas le choix.
On a besoin de ça, filer au comptoir, poser les bagages et basta, je suis prêt à embarquer, il faut que je trace ma route, j’ai hâte d’arriver de kiffer du roots, je n’étais jamais parti en août, d’habitude je travail pour un patron qui dégoutte, faut rester cool Man, ça y est on décolle, accroche ta ceinture.
Ecoute je suis fatigué, je vais en profiter pour dormir, réveille-- moi vers l’arrivé, on continuera le délire. Lâche moi ton adresse au cas où on doit se rejoindre et un numéro de téléphone où je pourrais te joindre.
O-k, note bien, n’oublie pas on se retrouve là-bas, putain ce que ça a changé chez toi, est-ce que chez moi c’est comme ça ? Demi-heure d’escale, la chaleur s’installe, apparition dès ma descente, plus de routes et moins de champs de canne.
Refrain
