J’ai 16 ans, mes camarades de classe m’appellent basket à 2 bandes, je les emmerde, je ne ferais jamais partie de leurs bandes, j’ai un problème et je le sais, à force d’observer les choses et rien dire, je m’enferme dans ma bulle et je me sens mieux pour te dire la vérité c’est que j’ai l’argent en horreur, j’ai vu le comportement des autres, leurs tenues vestimentaires fait leur bonheur, j’ai une dent contre la vie, je rêve d’un ailleurs, j’emploie ces mots vulgaires par moments pour me sentir meilleur. Va te faire foutre toi et tes 15/20, il suffit que je me tape un 16 pour que tu dises : « madame il y’a une erreur sur ma copie ». Je vois les regards changer à chaque que je fais l’effort, ils me prennent pour qui ces fayots, lèches-boules, moi je n’ai rien perdu dehors. À force de m’endormir sur mes devoirs, j’ai perdu espoir, un manque de concentration, les docteurs m’ont donné de quoi me revigorer, je n’ai rien senti alors j’ai arrêté d’y croire, mes notes baissent ça me fout la pression, je suis coupé dans ma course au point de choper la rage contre les bourgeois et détenteurs de bouses, plus tard j’écouterai Bob Marley et je fumerai des pétards. Pour l’instant je suis instable cutter camouflé dans le cartable au cas où si un connard se la ramène et me traite de misérable.
Refrain :
Rebelle, Rebelle, Rebelle,
Faut pas croire qu’ t’a déjà tout enduré, t’a qu’16 ans tu veux déjà ton billet au soleil, plein d’oseille sans avoir jamais bossé.
Rebelle, Rebelle, Rebelle,
Rien à foutre de c’que maman peut penser, de toutes ses valeurs qu’elle a pu t’inculquer pour l’instant tu les fuis mais tu peux le regretter.
Je vis encore chez maman dommage que je ne la respecte plus, j’esquive les gardes à vue, je pillave et marche tordu dans la rue le chômedu me fait péter un boulon, je ne tiens plus et vu que les boîtes d’intérim ne me veulent plus j’aimais cette fille, elle ne m’aime plus. 22 bougies,et je n’aurais jamais cru que j’aurais niqué ma vie, ce diplôme bien que reconnu ne m’offre pas un job de riche, depuis que j’ai arrêté les cours, j’enchaîne les 10 000 conneries, j’aime trop cette musique qui me fait partir en vrille en boîte de nuit. On me dit que je suis jeune et Rebel, qu’il est temps de grandir. Me faire de la tune en fait, c’est bien, d’avoir de quoi me nourrir. J’aurais dû être plus vicieux mais pas au point que tout le monde se méfie, me voir dans la rubrique fait divers d’un canard :’ non merci ». la télé m’engraine, les films de mauvais caractères m’enchaînent . pourquoi les gens s’étonnent quand les minots d’en bas se déchaînent, ils traitent les gamines de salopes, elles n’ont que 13 ans, putain vas-y change de chaîne gamin ne cherche pas à faire le grand certains sont perdus.
Refrain
Et si je peux apporter un petit conseil aux plus jeunes qui suivent derrière, si tu te sens après un spliff fumé à l’arrière, que des idées noires viennent t’embrouiller la tête, arrête frère. On n’a pas tous l’organisme paré à ce genre de bouleversement, je n’ai pas envie de te voir péter un boulon. La vie est belle sans alcool, sans cigarettes et sans stupéfiants. La vie est belle sans gilet pare-balles, sans flingues et sans cutter, et même sans ces kinders planqués dans un frigidaire. Arrête de fumer dans le bus, Rebel, il y a peut-être ta mère et ta petite sœur en train de te regarder, tu as déjà vu ce qu’on pense de nous à la télé, a nous de changer mais reste Rebel si tu l’aies, ouais.