A la base, on est tous pressé, mais il n’y a rien de précis, alors on se calme, on fait ce qu’on peut et l’on apprécie les résultats de ce qu’on entreprend, souvent des résultats, il n’y en a pas et c’est pour ça que les gens sont stressés ici.
Victime de labyrinthes sans issues, victime du temps qui s’arrête soumis à tant d’épreuves le courage décède, le destin décide et peu sont les soldats qui résistent aux assauts répétés d’une malchance en missiles.
Toulouse 31 style aiguisé, assimilé à l-y hostile au mic pour éviter de se faire briser. Il faut que je plante le drapeau grisaille, on prend notre mal en patience en donnant de l’air au rap en pleine crise d’asthme.
À qui la faute si les choses stagnent, si mes potes se magnent, si la gloire se gagne, si pour du pèze les frères se cannent, si n’importe quels trains crament face au mauvais drame, si la foi s’enflamme dès qu’arrivent la gloire et les femmes ?
J’ai plein de potes speeds qui veulent des briques vite, se faire du fric vite, plein de mecs seuls qui se rince l’œil et se casse la gueule. J’ai tout mon temps pour m’élever, une fois là-haut je veux rester, histoire de ne pas finir un pieu dans le dos après y avoir goûté, J’ai trop de sons dans le sang, il y a plein de sang dans mes sons, rap de meurtrier, ma voix se doit de briller, par speed les frères bug comme des vieux processeurs IBM, c’est la patience qui construit nos bases KDD-IPM.
Refrain :
Je prends mon mal en patience, de ma vie, je suis le patient.
Chaque jour les rimes je lance, comme les dés lancent la chance, je prends le mal en patience. (bis)
On veut tous, tout de suite, gagner plus de fric pourtant on se doit de regarder devant nous et avancer tout doucement, si le coût du sacrifice a une saveur, je prendrais sur mon temps, mais je ne raterais mon heure, non. Je prends mon mal en patience, de ma vie, je suis le patient.
Franco, j’aimerais que tous les frères et sœur s’en sortent ici, on l’avait dit : on reste fort que si on reste uni c’est ce que je pense.
Pour les gosses de fonds de classe, pour mes gosses de fonds de cour, pour mes ghettos grande-classe, mes spécimens de vautours. Dad place pour la base car à la base, on est large, large comme les nuits barges où le sang coule sur fûtes large. Combien de temps vont-ils restés divisés par clan ? Combien doivent tomber pour qu’ils se reconnaissent dans le sang ? Combien de temps vont-ils se mutiler dans le son ? Se buter à se butiner les mêmes bitumes sur les mêmes beats ? Porter les mêmes casquettes ? Traîner les mêmes pits ? Baiser les mêmes putes ? Fumer les mêmes shits ? Planquer le même fric dans les mêmes barques ? Se faire balancer par les mêmes types et se faire plaquer par les mêmes flics ?
Refrain : (bis)
Putain il faut qu’on se frite pour grailler, je rap, il ne faille pas se griller.
On veut stopper l’écu, on veut se taper des culs.
Se grouiller, retrouver la paix dans les bulles d’air de ses souliers.
Se taper l’écume d’un rêve alcoolisé de grand cru.
Pluie de boulettes sur le k-way, de l’encre, plein le cahier, avant de pouvoir dire un : « ça y-est »,zéro-défaut pour les billets.
On a mal dans nos cœurs, le mal est dans nos vécues, on a la baraka de chatard et ça j’en suis convaincus.
Prier pour ne pas plier même sans écus, moi je réagis.
Le temps coule comme une hémorragie, souvent mon moral gît.
Prendre son mal en patience, c’est lutter jusqu’au jour j.
J’aimerais m’envoler, mais je colle au sol avec mes soucis, ce n’est pas mon temps, mais le jour viendra, il sera temps, c’est avec plein d’espoir que je pense au jour de mon commencement.
Comme en ce moment, où je rap franc, sur un 16 grand, je garde la motive mon but diffuser ma vie tel un écran.
Refrain.